Au restaurant ?
Méfiance…et prudence.
Plus le restaurant est gastronomique, plus il y a lieu de se méfier.
La liste suivante est une série de conseils qui résultent de certaines expériences malheureuses…
Comment éviter d'être malade après chaque repas à l'extérieur !
A préciser au moment de la commande :
* Aucun sucre (on ne sait jamais ce qui est trafiqué aux cuisines. Par exemple, saviez-vous que les tomates sont parfois saupoudrées d'un peu de sucre?)
* Bien préciser l'origine médicale des exigences. En général, ça effraie (confusion avec les allergies), et le résultat est plutôt positif. Cela évite aussi d'être regardé de travers à chaque demande et d'être considéré comme le pénible du resto.
* Plat sans sauce
* Salade sans sauce (exiger l'assaisonnement à part. Il y a 60 % de chance que l'assiette arrive avec la vinaigrette usuelle ! Faire renvoyer l'assiette aux cuisines, en précisant que l'exigence avait été notifiée à la commande).
* Dessert : à part l'assiette de fromages, pas beaucoup d'autre choix ! Penser à demander si le fromage est accompagné de salade, pour l'avoir sans assaisonnement (le repréciser même si on a déjà pris de la salade avec un des précédents plats ! )
Personnellement, je m'en tiens toujours aux valeurs sûres : grillades ou poulet sans sauce, accompagnés de salade verte.
A la sortie du resto, on a toujours faim. Mais au moins, on a l'immense satisfaction de ne pas être malade. Il suffit de se remémorer la dernière tentative d'exotisme catastrophique pour savoir rester raisonnable !
J'évite si possible tous les restaurants haut de gamme, dont les menus sont toujours constitués de plats aux noms alambiqués et à l'exotisme rivalisant d'originalité. Rien ne vaut la simplicité !
Au restaurant à l'étranger ?
Redoublement de méfiance !
C'est là que j'ai connu les pires expériences.
Quelques exemples (imprévisibles, mais véridiques, parfois dans des conditions un peu particulières pour le travail : la cantine, ce n'est pas aussi simple que le resto !) :
Dans toutes ces configurations, je n'avais pas précisé mon intolérance au sucre. FATAL ERROR !
- Pays nordiques : Le sucre caché dans les poissons séchés (saumon à l'aneth particulièrement),
- Etats-Unis : Le café servi sucré, l'eau parfumée au citron et sucrée, les plats qui ne mentionnent aucune sauce mais dont la viande arrive tartinée de moutarde (sucrée bien sûr).
- Italie, Allemagne, Autriche : personnel très à l'écoute et respectueux des demandes (ô combien exigeantes !). Ce qui est loin d'être le cas en France : combien de fois, malgré maintes précisions, peut-on voir arriver la salade avec cette infâme sauce industrielle, ou les courgettes simplement poêlées du menu transformées en un flan de courgettes !!
- Grèce : il y est très facile de survivre : beaucoup de viandes grillées et de salades de tomate servies uniquement avec de l'huile d'olive.
- Japon : pas de problème avec les maki, méfiance avec les salé-sucré comme avec le canard, oeuf cru (il faut vraiment avoir faim !!), poisson grillé au petit-déjeuner. Le problème majeur, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de légumes : que du riz…Les plats sont également tous servis en quantité minuscule. Donc pour lutter contre l'hypoglycémie, pas terrible…Résultat après 15 jours au Japon : perte de 3 kg…
- Russie : le pays de l'oignon et de la crème…Que des boulettes de viande et des espèces de hachis à l'oignon. Beaucoup de tomates et concombres : c'est le régime principal toléré ! L'eau à Moscou n'est pas potable, donc que des jus de fruits à la cantine. Il faut toujours avoir une bouteille d'eau avec soi…Il y a la possibilité de se rabattre sur du thé (attention, beaucoup de thés pré-sucrés…!)
Avant de partir, apprendre quelques phrases clés dans la langue du pays :
- Sans sucre, s'il-vous-plaît,
- Sans sauce, s'il-vous-plaît,
- Pour raison médicale.
Le sucre dans diverses langues :
- Anglais : sugar
- Allemand : zucker
- Italien : zucchero
- Grec : ζάχαρη
- Suédois : socker
- Tchèque : cukr
En voyage ?
C'est en voyage, surtout quand on est dépendant des restaurants ou quand on est en groupe (travail, amis…) que les situations peuvent devenir problématiques.
Comment faire comprendre aux collègues ou amis que l'hypoglycémie est proche ? Ce n'est pas une mince affaire. Alors pour éviter d'être le boulet de tout le groupe, il faut adopter la tactique de survie : toujours emporter quelques produits au cas où.
Exemples :
Fructose ou dextrose, boîtes de thon ou maquereau, boîtes de champignons, endives, tomates, radis, oeufs durs (ne pas oublier la fourchette !), éventuellement pain suivant tolérance.
Mieux vaut être considéré comme un ogre que de tomber dans les pommes…
Dans l'avion ?
Un vol transatlantique d'une dizaine d'heures ?
Pas de possibilité de se préparer un repas ou d'acheter des aliments juste avant l'envol (cas typique d'un retour vers la France, après un déplacement professionnel) ?
Et là, PANIQUE, comment tenir plus de 10h sans manger ?
Les compagnies aériennes proposent en général un menu spécial pour diabétique, sans saccharose. Tout ne convient pas, mais il est toujours intéressant de tenter sa chance et d'en faire la demande. Au pire, il y a les 20 g de fromage si on n'est pas intolérant au lactose ! Ou le verre d'eau assaisonné de dextrose… Perso, je mange toujours avant le vol.
Pour le petit-déjeuner, il est possible de négocier un morceau restant de fromage (idem, si pas d'intolérance au lactose).
Repas entre amis ou avec la famille ?
Le plus simple est de leur remettre une liste d'aliments.
Par précaution, il vaut mieux omettre de mentionner tous les aliments pour lesquels la quantité doit être limitée. Ceci pour éviter d'avoir le-dit aliment à tous les repas…
Retour Accueil
Ajouter un commentaire ! Cliquer sur "Add a new comment".
Commentaires
Cela fait depuis que j'ai l'âge de 5 ans que j'ai ce problème, oh combien de fois au restaurant ou avec des confrères de travail qu'on se fait regarder comme des extra-terrestres pour ne pas avoir de sucre, ou sauce dans la salade ou repas principal… une belle vie compliquée. Dommage que ce n'est pas nécessairement aussi reconnu que ceux qui ont des problèmes avec le gluten ou le lactose. :( Heureusement ça me console votre site je ne suis pas le seul extra-terrestre à subir les pliages du corps en 2 à faire sortir tous les tralalas alimentaires d'urgence par tous les orifices… après une trop forte ingestion de ce truc "indigeste". :)
J'espère que ça va changer, et que cette pathologie va enfin être reconnue. On est en train de monter une association, dont le premier objectif est d'améliorer le diagnostic et de faire connaître cette maladie dans le milieu médical. En pédiatrie, les choses évoluent : quelques gastro-entérologues ont fait le diagnostic, et depuis, quand ils voient arriver des enfants malades depuis 2 ans pour lesquels aucun diagnostic n'est posé, ils font automatiquement les mesures enzymatiques. Et bingo, un nouveau cas. A l'hôpital Mère/enfant de Bron, ils ont diagnostiqué au moins 3 enfants en 1 an.
Ca va faire boule de neige comme pour la maladie cœliaque qui n'était pas connue jusqu'à récemment.
Bonjour, je vous ai envoyé un message privé, j'ai 44 ans et malade depuis 4 ans très lourdement, et au final j'ai réalisé que je "trainait le spoucis depuis tout jeune, cependant je n'ai toujours pas pu avoir un diagnostique précis et être écouté sérieusement à dijon.
Post preview:
Close preview